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Tag: Patrice Jean

Comment Patrice Jean nous poursuit

Comment Patrice Jean nous poursuit

Dans La poursuite de l’idéal, Patrice Jean crée apparemment une suite aux Illusions perdues de Balzac, encore que cette poursuite soit plus mélancolique et sombre que ne l’était le roman écrit entre 1837 et 1843. Mais Jean n’écrit ni une postface, ni un commentaire, ni une redite. Son œuvre est désertion puisque « l’espèce n’aime pas les déserteurs » : désertion de la sottise plane et dure comme un rouleau à pâtisseries qui étale les tourtes d’imbécillité épaisse de l’époque. Son héros –…

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La littérature ni au Candy shop ni aux fraises

La littérature ni au Candy shop ni aux fraises

La littérature est menaçante, puisqu’elle ne dit rien de l’actualité éternisée que les éternuements journalistiques, sociologiques et politiques affadissent encore, mais tout de l’humano-divinité de l’homme pour reprendre l’expression de Berdiaev. Dans Kafka au Candy shop, Patrice Jean encense la littérature, son mode singulier de dire ce qui est et surtout ce qui n’est pas visible, en prenant prétexte des propos d’une débile sur les raisons qui lui font détester La Métamorphose de l’écrivain tchèque. Post Views: 70

Pourquoi faut-il lire un roman d’écrivain plutôt que rien ? En route avec Patrice Jean (La vie des spectres)

Pourquoi faut-il lire un roman d’écrivain plutôt que rien ? En route avec Patrice Jean (La vie des spectres)

La plupart des romans ne tiennent pas la page. On dirait des glaviots sous la pluie : on ne les lit pas, on les dresse sur des « nappes qui tombent en miettes par-dessus les balcons » avec lesquelles un rat finira de s’étouffer au fond d’un cloaque. Les romanciers ont laissé leurs anecdotes et leurs péripéties au crédit municipal et ils récupèrent leur fourbi en publiant n’importe quoi. Post Views: 53

Revenir à Lisbonne

Revenir à Lisbonne

Qu’est-ce qu’un baromètre pour le soleil ? Rien ! Et pour un écrivain ? Rien non plus. Un romancier n’a pas besoin de savoir le temps qu’il fait puisqu’il ne s’en remet ni aux vagues de chaleur ni aux vogues pluviales. Il est son propre champ magnétique avec ou sans pébroque, une sorte de microclimat péninsulaire dans le crépuscule des arlequinades. On s’étonne dès lors que tant de manuscrits aient une ascendance météorologique ou une montre à la place de…

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Patrice Jean réanime le roman (L’homme surnuméraire)

Patrice Jean réanime le roman (L’homme surnuméraire)

Je ne lis presque jamais de romans. Cette forme dépassée de l’expression, qui mêle péripéties et composition, est généralement si ennuyeuse que la pornographie, comparativement, semble un art de demain avec ses superpositions corporelles et ses analogies sémantiques basées sur des interjections proches de la parataxe. Mais mon amoureuse m’a plusieurs fois relancé pour que j’entrouvre L’homme surnuméraire de Patrice Jean : « Lis, tu verras, c’est très bien ! », elle-même avait été conseillée par l’ami Julien Farges, spécialiste de Husserl et auteur d’un…

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