Du haut des fantômes
Gideon Rubin peintre de l’effacement
Accueillir les fantômes comme il se doit. Débusquer les monstres où ils sont tapis. A savoir, dans les odeurs de l’eau. Celles des moisissures au bord des mares, des embruns de la mer, de la coque des bateaux au radoub sur les cales, de rouille ou de galets qui roulent sur des plages où la patience veut tout rassembler en un point mais se disperse en myriades.
Elles rappellent l’innommable qui jonche le sol mental qui se pense indestructible à l’érosion.
Mais surgissent les choses secrètes qui se déchiffrent si mal avec les mots, leur enclos et carapace. Ce ne sont pas des doubles qui surgissent car il n’y a pas là de miroirs. Les formes reviennent sur leurs pas, vont du dehors au dedans. Images non obscures mais de l’obscur, territoires nocturnes là où il n’y a ni preuve, ni règle.
L’obscurité intérieure unit le corps aux autres corps, tous seront solubles dans le saumâtre aquatique.
jean-paul gavard-perret

One thought on “Du haut des fantômes”
Fantômes que fantômes . Dans sa prose poétique où l’obscurité domine JPGP reste secret . Mais avec un talent assuré .