Jules Vipaldo, Pauvre Baudelaire

Jules Vipaldo, Pauvre Baudelaire

En chasse-patate pour une frite

En retour au coup de pied de l’âne que le dernier des romantiques français asséna à la Belgique, Jules Vipaldo , énergumène fort en éternuité, rend à Baudelaire la monnaie de sa pièce. Mais ce n’est là qu’un prétexte pour botter le cul du langage poétique propre sur lui, et ce, pour nous ravir.
La perspective est donc plus large. Péripatéticien du cerveau, il prend en main nos boyaux pour les faire éjaculer en des danses de Saint Guy Liguili afin qu’il se torde de rire.

Tout devient tonique et moutardier chez ce voisin en cousinage de Jean-Pierre Verheggen et héritier français des surréalistes belges, à savoir les seuls et vrais. Aussi « sans gland » et avec autant de verge dur qu’eux,il sait néanmoins que « la bite ne fait pas le moi » même chez les moines poéticiens et cénobites.
Fort en gueuloir, Vilpaldo remplace l’émoi lyrique de tous les Le Cléziastique  pour montrer combien désormais, et en poésie, les faims de son moi sont difficiles Et tel un Zadig zig dans le métro, il toise la langue en de génitales parties de rire pour enfoncer le clou dans leur chou (de Bruxelles).

Ici, le mal dire affirme haut et fort tout le mépris à porter aux coqs en nostalgie qui se croient hardis plus que Laurel mais défèquent des poèmes en « chiant leur pendule » plutôt que d’apporter aux nues les plaisirs qu’elles méritent.

jean-paul gavard-perret

Jules Vipaldo, Pauvre Baudelaire, Les doigts dans la prose éditeur, septembre 2023, 134 p. – 15,00 €.

One thought on “Jules Vipaldo, Pauvre Baudelaire

  1. Pauvre Vipaldo ! Baudelaire c’est Baudelaire . Notre passage de l ‘enfance à l’adolescence envers et contre tous les interdits . Intouchable Charles . Le pamphlet de Jules n’est pas aussi propre que la poésie du précité . La grossière langue écrite de cet article fait écho à celle de Vipaldo . Mais ils ont rigolé haut et fort En gueuloir .

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