Grâce à Sophie Proença l’encre permet de repérer quelques paysages retirés. Elle les immobilise telle une bouée de corps mort juste secouée par ses vagues de noir. En des touches d’ultimes clartés, le monde devient une sorte de lieu du songe où toutes les âmes ayant perdu leur blondeur d’épi sont grises comme des chats la nuit.
Lorsque la feuille absorbe l’encre,  celle-là en devient la passagère plus que son support et porte-empreinte. Et si la vie est un voyage, l’artiste nous en indique certaines cartes du Tendre mais avec ça-et-là des pores d’angoisse.

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Entretien :

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Le goût du travail.

Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
Ooooh ils sont toujours …

A quoi avez-vous renoncé ?
Tellement de choses…

D’où venez-vous ?
Bordeaux

Qu’est-ce qui vous distingue des autres artistes ?
Tellement de choses…

Comment définiriez-vous vos narrations graphiques ?
Des sensations…

Quelle est la première image qui vous interpella ?
Celle d’un moment / souvenir…

Et votre première lecture ?
Montaigne, De la vanité

Quelles musiques écoutez-vous ?
John Parish.

Quel est le livre que vous aimez relire ?
« Avant la nuit » : Reinaldo Arenas

Quel film vous fait pleurer ?
« La bête de guerre » : Kevin Reynolds

Quels sont les artistes et écrivains dont vous vous sentez le plus proche ?
Fernando Pessoa / Montaigne / Amadeu sousa cardoso / Maria Helena Vieira Da Silva / Hans Bellmer / Louise Bourgeois / Grayson Perry / Francis Bacon. Il y  a tellement d’autres artistes dont le travail est source de repère…

Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Des sourires.

Que défendez-vous ?
La liberté.

Que vous inspire la phrase de Lacan : « L’Amour c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas »?
Il a tout dit…

Présentation et entretien réalisés par  jean-paul gavard-perret pour lelitteraire.com, le 13 février 2018.