Jean-Claude Hauc profite de sa retraite pour faire le tour de la question essentielle et qui constitua moins la part obscure que l’essentiel de son métier d’enseignant.
Gageons que la retraite est arrivée pour lui à point nommé. Il risquerait aujourd’hui bien des foudres et divers cris d’orfraie.
Il se garde bien de donner à ses quinze textes une valeur morale ou prosélytique. Au besoin, il se fait monstre et histrion valeureux de bien des jouvencelles qui ne demandaient rien de mieux. Si bien que, sous figure de confession sincère, l’auteur cultive la provocation.
Il ne se contenta pas d’enseigner le plaisir du texte mais une méta-littérature que les linguistes et philosophes, Barthes en tête, ont omis dans leurs prétentions qui allièrent parfois l’intertextualité à la mathématique mais en oubliant la physique de certains fluides.
Plus jeune que jamais, Hauc se lâche et qu’importe les censeurs. Certes, il ne sera pas invité sur C-News et ne pourra pas plus chez Busnel promouvoir ses aventures auprès des jeunes filles en fleurs. Parfois secrètes et renfermées, tout compte fait elles finirent par offrir leur sexe (fantasmagoriquement ou non) et qu’importe la “prostate en capilotade” du professeur.
Il avait mieux à faire que les ennuyer avec ça.
Mais le jeu en vaut la chandelle pour ces demoiselles comme pour celui qui veut nous faire croire que, tel Casanova, sa vie fut une maison de passe.
Cochon qui s’en dédit.
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jean-paul gavard-perret
Jean-Claude Hauc, Les Remembrances de l’enseignant à la retraite, éditions Douro, coll. La Bleu Turquin, Paris, 2021, 110 p. — 18,00 €.