
Corps on put
Le feu n’a plus de fumée quand il est devenu flamme en ce monde où tout change tout en trônant sur l’immobilité. L’histoire tombe alors au-dehors comme la neige et la cendre n’est pas encore le néant: elle aussi doit être dispersée.
Retrouvons les temps primaires et leur grand Jeu. Nous sommes libre lorsque nous semblons enfermés car nous ne sommes pas clos : ce sont les autres que nous bouclons à clé.
Reste notre origine dans le Tombeau d’Orphée. La parole présente parfois une manière plus adroite que le silence, Une idée que nous avons, nous la nions : c’est la manière de l’essayer. La bêtise a deux manières d’être : elle se tait ou elle parle. La bêtise muette est supportable mais les mots écoutés longtemps deviennent une voix. Non pour travailler vers la gloire mais le gain d’un sordide écrivain. Il n’aime pas les hommes, mais ceux qui le dévorent.
jean-paul gavard-perret
photo : Pierre Huygues