Charles Juliet, Mes meilleures années

Charles Juliet, Mes meilleures années

Charles Juliet est mort en 2024 lorsque les éditions P.O.L travaillaient avec lui à l’édition du onzième volume de son journal dont il avait décidé le titre. Ce volume en chantier est publié avec des textes inédits que l’auteur avait sélectionnés, dans un ordre fragmentaire. Celui-ci restait à définir, mais l’ensemble peut être lu comme sa volonté de rencontrer « ce qui appartient à tous, là où j’ai chance d’accéder au permanent, à l’intemporel », écrivait-il.

L’auteur évoque ses lectures, ses rencontres, revient sur son parcours, son enfance, et surtout sur l’histoire douloureuse, mais toujours déterminée, de sa vocation littéraire qui a fait de lui un écrivain majeur où la clé se retrouve dans ce texte. Pour preuve là où il fait le point presque final : « Depuis longtemps, j’avais la sensation d’être inachevé, et je m’efforçais de développer mon humanité. Désormais, je vis en accord avec moi-même, adhère pleinement à la vie.

Mais, et selon ses mots, « simplifié, serein, ouvert », il put « enfin aller de l’avant et marcher à la rencontre d’autrui. Je n’ai plus à chercher ce que je vais écrire. », ajoute-t-il là où il n’a cessé de creuser sa mémoire, son vécu et surtout soin inconscient. Mais c’est là qu’il ne put apaiser ses blessures, se débarrasser en partie de son enfance tout en poursuivant le secret de l’humain trop – ou si – humain.

Charles Juliet, Mes meilleures années, P.O.L, 2025, 160 p. – 18,00 €.

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