La poésie, c’est pour faire rire rigoler en appuyant sur le vide, là où ça fait du bien. C’est rigoureux pour peu qu’on se dise sculpteur drastique tirant de la matière en vrac, une viande, sa couenne et un mauvais esprit.
C’est là vivre sa vie dont l’allégorie se médite tout en tremblant dans nos slips. Mieux vaut donc en rire tandis que sur l’estran de la poésie barbotent quelques têtes-molles genre tant Francis Eponge que Saint-John perce.
Parlent ainsi parfois les morts plus que les vivants et jacassent tout autant les arbres, les biscottes, la confiture, la lune et les cailloux. Tout ça pour mettre la mère en colère.
Nous n’y tenons plus tant la sexualité nous tire — et pas seulement par les cheveux. Mais, prudents, faisons appel à notre doublure, agiles comme des lapins et nous voulant aussi blanc que le Gilles de Watteau.
jean-paul gavard-perret
Photo Vivian Maier