Guillaume Artous-Bouvet, Vitré

Mirages

Se découvre dans ce livre une jeune femme recluse en un lieu isolé et mythique (car arthu­rien).
Elle ins­pira trois tableaux au pré­ra­phaé­lite John William Wate­rhouse qui sont repro­duits dans ce livre.

Les trois poèmes ne donnent pas à voir mais cherchent à créer un “lait de trans­pa­rence” qui écla­bousse les yeux.
Par lui, nous com­pre­nons que des sou­ve­nirs dif­fé­rés recréent une pré­sence par une langue poé­tique de grande rhé­to­rique en cou­lées, scan­sions, rup­tures et enjambements.

Peu à peu, les obs­tacles s’éliminent parmi la nature en ce “voir/évitrant” de la chair par-delà le reflet et l’interdit.
Tout un monde revit en une ten­sion accrue du désir.

Nous sommes nous aussi face à la pro­mise pure aux genoux fer­més pour ser­rer sa tié­deur et les pro­messes des sens que le sens fait naître.
Du clos naît le fluide par la syn­taxe, le rythme qui glisse entre les lignes comme entre deux cuisses, là où le reflet demeure indé­lé­bile mais offre une voyance atten­due, espé­rée, affa­mée par la soli­tude et qui déboise les lions.

jean-paul gavard-perret

Guillaume Artous-Bouvet, Vitré, Édi­tions Mono­logue – revue de langue et de lit­té­ra­ture, coll. le désir de peindre, Calès, 2022 — 15,00€.

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