Mariages blancs en rouge et histoires d’eau
Rien a priori ne pouvait réunir sous une même jaquette non flottante Marie-Philippe Deloche et Jacques Cauda. Tous deux sont des maîtres dans leur domaine respectif a priori fort éloigné l’un de l’autre.
Le mâlin ouvre les plaies, la psychiatre les referme. Mais c’est plus subtil que cela dans un dialogue où les situations s’inversent eu égard à la vie.
Celle de l’écrivaine est au premier abord bien rangée. Celle de son co-auteur plus désordonnée. Mais, là encore, surgissent des champs de surprises que la lectrice et le lecteur découvriront dans ce jeu de “repons”.
L’humour — celui de l’intelligence et de la distance — demeure constant dans les textes comme dans les images qui éveillent chez “Elle” “la joie de vivre et l’envie d’écrire ces fadaises de rédemption”.
Il y a des femmes bien sûr (sans elles — et son nom le prouve — Cauda n’est qu’un ersatz), des mecs — Mick et bien d’autres — et des mic-macs du Milieu et des bords.
Si bien que, pour son premier livre, les éditions Associations Libres frappent fort.
Existe là une fête de la littérature en union libre ou les histoires d’amour d’un ping-pong qui n’a rien d’un duo des nonnes.
jean-paul gavard-perret
Jacques Cauda & Marie Philippe Deloche, Jacqueries suivi de Carnets de Voyages, Editions Associations Libres, Corenc, 2020, 106 p. — 39,00 €.