Nicole Joye, Au hasard des géométries sensibles (exposition)

Nicole Joye : Euclide n’est plus ici

En des rues désertes, des zébrures cli­gnotent sur des vitrines de vieux maga­sins ou loge­ments aux volets clos. L’ombre et la lumière gré­sillent dans une fête géo­mé­trique. Tout n’est pour­tant pas for­cé­ment joyeux.
L’espace est inha­bité mais pour­tant l’urbain, l’espace indus­triel et même cer­tains pans de nature s’ouvrent à une cos­mé­tique voire une cos­mo­lo­gie particulière.

Le réel est donc revi­sité par l’immatérialité qui le biffe ou le tra­verse. C’est une manière de créer une poé­tique de l’espace par le jeu des hori­zon­tales, obliques et ver­ti­cales.
Tout ce qui est créé semble le fruit du hasard. Mais il a bon dos : Nicole Joye le convoque dans ses dip­tyques où deux élé­ments se répondent.

Ainsi bif­fer n’est pas bar­rer, c’est mettre du regard dans l’oeil, en dépla­cer les assises au sein de tels “binômes chro­ma­tiques” dont le spec­ta­teur doit résoudre l’équation là où toutes les réponses sont pos­sibles.
Euclide n’est plus de mise. L’imagination le rem­place. Là où l’ombre et la lumière se super­posent à ce qui est en un jeu d’écho par résorp­tion, absorp­tion et souffle.

lire notre entre­tien avec l’artiste

jean-paul gavard-perret

Nicole Joye, Au hasard des géo­mé­tries sen­sibles, Alter-Art, Gre­noble, du 6 février au 1er mars 2020.

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