Rien de tel - afin d’initier des métamorphose –que de commencer, dès la partie 1, « parlafin ». Ce qui n’empêche pas — bien au contraire - «laprogression » dans une sorte de maelstrom topo-morphique poétique en un jeu de répétitions et de variations afin de créer des “durations” inventées en musique par Morton Feklman. Et ce, pour éviter le chaos et d’abord quitter « lornière ». C’est très malin afin d’éviter toute conférence poétique. Elle est remplacée par un tête-à-tête entre passé et futur (à imaginer).
Les combines métriques optées par Bénazet sont là pour occuper le terrain du présent mais aussi pour anticiper qui ou quoi pourrait advenir. Les coups de fourchettes lexicales (ou leur à peu près) de l’auteur prétendent inventer une temporalité particulière plus ou moins précise quant à sa vitesse et arrivée. Cela sous couvert d’astuces où le mixage est de mise.
C’est volontairement confus à cause d’apartés aptes à piloter ces fameuses durations pour les crasher. Tout se disperse à ce qui arrive ou non puisque l’ensemble reste de l’ordre de la simple proposition.
Le corpus se veut brillant pour donner à chaque évènement ou temps une parcellisation programmée (plus ou moins à la loupe). Ce que l’auteur chiffre n’a rien d’opérationnel volontairement. Après tout un tel type de “discours” devient diplomatique là où aucune suite ne s’aventure.
Tout reste de l’ordre du mirage : certains auteurs trouvent là une admiration. Voire…
jean-paul gavard-perret
Luc Bénazet, Métamorphiques, P.O.L éditeur, Paris, 2024, 104 p. — 19,00 €.