Le nouveau cahier de Tinbad (sous l’ombre ou plutôt la lumière de Tolstoï) offre son lot de surprises plus que délicieuses. En témoigne en premier lieu Tristan Félix (aka — pour l’occasion — Saturnine Jovis) et ses trois “neuvains” où le féminin reprend le lieu qui lui est dû. Là, “Dans la canivelle qui fendait le ruel / d’une hamelle possédant sept feux / coulait un filait d’or qu’urinait Artémis”.
Les déhiscences et décisions langagières battent enfin de l’aile en faveur de l’elle et c’est tant mieux.
Didier Fortuné d’une certaine manière lui entame le pas tout en reconnaissant ses manques là où ce n’est plus l’oeil dans la tombe qui regarde Caïn mais l’oeil de la lunette d’un WC où les divines lectrices peuvent déposer leur caecum. Mais ce ne sont pas les seules.
Quant à Guillaume Basquin, il rive son clou à Lénine qui n’est pas meilleur critique littéraire qu’homme politique. Sa prétendue rationalité n’est que partisane. Et il n’est pas plus glorieux - rappelle l’auteur que Jdanov accusant Joyce de bourgeoisie et Onfray, Sade de sale type. L’auteur prolonge sa mise en pièce de l’ineptie par un roman-film sur Michael Snow en “lointain descendant de Buster Keaton” dans un cinéma du cinéma.
Ce ne sont là que quelques joyaux — on pourrait citer encore la réédition d’une préface de Mathieu Bénézet ou les trois textes de Jacques Sicard — cachés dans une revue qui tient de plus en plus la place que “Tel Quel” ou “Change” eurent en leur temps.
Mais ici avec une vision politique plus conséquente.
jean-paul gavard-perret
Collectif, Les Cahiers de Tinbad, n°9, Editions Tinbad, Paris, 2020, 128 p. — 16,00 €.
bonjour,
Avez vous un service de presse?
Cordialement
JEAN CLAUDE SANTIER
JOURNALISTE
Peut-être… pour quel journal/site, etc. ?