Patrice Delbourg, Les désemparés

Patrice Delbourg, Les désemparés

Harmonie grinçante

Dans ce bel ensemble, Patrice Delbourg rassemble ses « frères de mistoufle », ses Méphisto fait d’aises et de fadaises qui  ont modifié la littérature  mais sont restés dans l’ombre pour la plupart d’entre eux.
Existent des pages suprêmes sur ce que la poésie a souvent donné de meilleur : Louis Calaferte, Francis Giauque,  Françoid Augiéras, Hardellet, Gadenne , Gérasim Luca, Bove et Péret entre autres.

Delbourg permet de retrouver  la douceur violente et étrange des désespérés qui « avancent dans le sang des jours délabrés ». Il sort du purgatoire ceux qui n’auraient jamais dû y entrer. Se manifestent chez eux diverses tentatives de mettre l’existence et l’écriture dans une harmonie grinçante et qui n’a rien d’imitative.
En dehors des cadres admis, le désir et l’angoisse créent des espaces où la vraie littérature garde toute sa place pour peu qu’on la cherche hors des sentiers battus.

jean-paul gavard-perret

Patrice Delbourg, Les désemparés, Le Castor Astral, 2019, 310 p. – 11, 90 €.

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