Davide Santangelo, Le visage de ma mère

Davide Santangelo, Le visage de ma mère

Le vide

Davide Santangelo a tenté de montrer la maladie de sa mère après son décès sans toutefois pourvoir terminer ce récit qui laisse une place vide et béante « Peut-être, inconsciemment, mon esprit essayait-il de s’adapter à son absence » écrit le photographe italien.
Pendant cette période de fin, il est venu pourtant partager ce qui palpitait encore et qui est un écho à une phrase de Beckett : « Pour vous donner le fond de ma pensée : l’image de ma mère ».

Il a recherché ensuite ses clichés de cette agonie pour réintégrer du vivant dans cette disparition. Mais – et paradoxe – dans cette série sur la mère mourante, son visage n’est jamais visible « . Je refusais probablement d’accepter la transformation de son corps et je voulais préserver le souvenir de son sourire contagieux » ajoute Santangelo.
Pour autant, même sans visage, l’image de la mère hante les lieux et donne aux images de confins – souvent sous forme de litotes – une intensité surprenante.

jean-paul gavard-perret

Davide Santangelo, Le visage de ma mère, L’Œil de la Photographie, octobre 2022.

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