David Clerson, Mon fils ne revint que sept jours
L’amour…
Mathias, après dix ans d’absence, frappe à la porte du chalet familial en Mauricie. Sa mère, depuis qu’elle est en retraite passe l’été dans cette maison qu’elle a hérité de son père. Elle a du mal à reconnaître son fils qui a beaucoup changé. Celui-ci n’a jamais vraiment coupé les ponts, lui envoyant des lettres.
Jour après jour, il lui raconte sa vie d’errance, sa vision hallucinée du réel, le temps d’une semaine.
Ils vont renouer avec des habitudes, retrouver la tourbière où Mathias aimait aller lorsqu’il était enfant.
Avec ce roman, David Clerson donne un hymne à la nature canadienne. Il dépeint la beauté des forêts, des sous-bois, de la flore qui s’y développe. Il raconte cette sphaigne dont l’étrangeté fascine, les champignons, le plaisir des balades. Ce sont aussi les récits du garçon, cette fuite en avant, cette impossibilité à habiter la vie. Le romancier fait ressentir l’amour d’une mère pour ce fils qui revient pour mieux disparaître.
Ce court récit est attractif pour le sujet développé, les sentiments qui s’en dégagent et cette femme qui tente de profiter au maximum de ces heures qu’elle sait comptées.
serge perraud
David Clerson, Mon fils ne revint que sept jours, Éditions Héliotrope, janvier 2025, 126 p. – 15,00 €.