Entre encombrements graphiques et désencombrements plastiques
Pour Alechinsky, la matière ne couvre pas tout. Et son œuvre reste une frontière entre peinture et écriture. Les formes étranges et sauvages sont désormais domestiquées par le public : elles ont même fait leur entrée au Palais de l’Elysée. Ce qui ne les empêche pas de vagabonder sur de tels murs.
L’artiste est alimenté par sa liberté même si peu à peu son langage s’est imposé.
Se reconnaissent de loin les murailles en fragments, en jeu de l’oie de l’artiste. Ces périples peuvent sembler inchangés mais, de fait, le peintre inverse ses données initiales ou les creuse entre encombrements graphiques et désencombrements plastiques.
La lumière passe par ce que son œil toujours neuf entreprend de défoncer.
jean-paul gavard-perret
Pierre Alechinsky, Toujours là !, Galerie Chantal Bamberger, 16 Rue du Vingt-Deux Novembre, 67000 Strasbourg, du 7 septembre au 12 octobre 2019.