Sandra Martagex, Trois éponymes

Son Kant et son compte

L’uni­vers, com­men­cée en une soupe chaos­mique n’a plus à attendre le moment de « remise » lorsque San­dra Mar­ta­gex la rem­place par une soupe de langues. Qu’importe le ou la par­te­naire pourvu qu’on ait l’ivresse.
D’autant qu’aux bai­sers à la mort ou au lépreux  suc­cèdent bien d’autres qui com­plètent les pre­miers, les effacent,  les excluent.

Sandra Mar­ta­gex tente ainsi de ras­sem­bler par ses des­sins bien des repères en créant divers ponts. Les femmes de bonne volonté semblent donc chez elle, sinon se trom­per de cible, du moins affron­ter tous les dan­gers.
Et même si le plai­sir tue, chaque bai­ser per­met d’attester d’une simultanéité.

Et ce, au nom  d’une idée de la “Cri­tique” kan­tienne : elle laisse en effet inter­ve­nir le corps miroir. L’artiste  reprend à sa manière cette phi­lo­so­phie  car le corps inter­cepte la lumière et la com­mu­nique à l’autre. Jusqu’à la mort elle-même et son sque­lette. Elle pro­longe dans l’étreinte un pays où  jadis elle avait mis les pieds et dont elle res­sent encore les fis­sures, le plai­sir, le des­sin.
Bref, la camarde elle-même y trouve son Kant et son compte.

jean-paul gavard-perret

San­dra Mar­ta­gex,
– Livre artiste  — 5,00 €,
– Mini­book — 3,00 €,
– Beau livre (dos imprimé papier vert), Mai­son Dagoit, Big-cartel, Rouen, 2019  - 6, 00 €.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Erotisme

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