Inspirée par les peintures d’autel de la Renaissance italienne, la photographe a réalisé ces portraits debout ou en horizontal avec un appareil photo panoramique. Le tout en pensant aux portraits gisants de La Maja nue de Goya, de l’Olympia de Manet et de d’André Kertész.
C’est déjà à 17 ans que Lois Conner a photographié sa sœur aînée enceinte pour, écrit-elle, “définir son corps. J’avais l’impression de pouvoir presque voir l’enfant grandir à travers sa peau pâle.” Elles ont travaillé en collaboration et lentement pour inventer un studio à l’intérieur de leur maison ou dans le paysage.
Se souvenant de la plus ancienne représentation connue de la grossesse : la Vénus de Willendorf, elle a créé la sienne comme motivation et expression de la force vitale. “Je vois aussi ma propre inspiration pour comprendre la fertilité, la fécondité, l’espoir, la naissance, la précarité et même le temps lui-même” dans cette poésie d’une forme initiale.
jean-paul gavard-perret
Lois Conner, To Be, Artiere éditions, 2 livres (un horizontal et un vertical) de 32 p. chacun, 2024 — 40,00 €.