Laisser place à l’imprévu
Léonard Bourgois Beaulieu a développé une vaste œuvre qui utilise les procédés chimiques du Polaroid traditionnel.
Apparaissent des montages éthérés où l’inattendu joue son rôle.
Non figée sur pellicule l’image acquiert une dimension organique, vivante et comme en mouvement.
L’artiste gratte ou froisse souvent ses photographies, brisant la surface photographique lisse et nette et laissant place à l’imprévu.
Il suggère ainsi certaines chaleurs vacantes, des images torrents ou tertres étrangers. De telles prises sont habitées d’un souffle particulier.
Tout semble s’imbiber de descentes et de montées là où le corps féminin est à la fois libre et pris en tenailles sur de telles surfaces dérangeantes.
Nous sommes devant des terres premières et ce qui fait le ciel. Le fond du jour est encore devant nous.
Le fond embrassé de l’amour reste dans le même souffle visuel.
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jean-paul gavard-perret
Léonard Bourgois Beaulieu, Au nom des femmes, The Little Black Gallery, Londres, du 1er février au 30 avril 2022.