Alexandre Castant propose le franchissement de divers cercles qui ne sont pas forcément ceux de l’enfer de Dante. Il existe même ici des paradis terrestres par effet de beauté des femmes. Elles connaissent leur pouvoir érotique — mais pas que.
Le tout dans une suite de textes brefs capables de montrer un univers où le temps s’inscrit dans une sorte de continuité abrégée et en rien discursive.
D’un moment à l’autre surgit un monde plus ou moins surréel et volontairement titubant sur ses bases. Les êtres y vivent leur vie comme en absence de leur auteur. Il s’efface mais il est bien là. Sa gouvernance subtile dirige ses marionnettes.
Elles ont une bonne et belle chair et ouvrent à bien des visions.
Existe un miroir du merveilleux là où l’imaginaire copule avec le réel. De l’ombre jaillissent toujours couleurs et lumières qui le soulèvent. Un magasin des curiosités sort des murs dans un embrasement inédit de pulsions là où les femmes font le printemps du monde “avant que tout ne disparaisse à son tour” .
L’ensemble entre fictions, histoires, voies qui traversent les saisons et les temps.
Le monde est saisi d’un bel envol. Il échappe aux pesanteurs par un tel “copiste” des plus inspirés autant par le passé que le présent.
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jean-paul gavard-perret
Alexandre Castant, Mort d’Athanase Shurail, Editions Tarabuste, 2020, 109 p. — 11,00 €.