La guerre n’a pas un visage de femme (Svetlana Alexievitch /Julie Deliquet)
Le front des souvenirs Nous sommes situés dans un appartement au confort rudimentaire – censé caractériser le mobilier des années 1970 dans un pays communiste – encombré par toutes les traces de la vie quotidienne. Neuf femmes matures siègent face au public, le considérant, impassibles, pendant qu’il s’installe. Le spectacle commence lorsqu’une journaliste s’adresse à l’assistance comme si elle faisait une annonce : elle présente spontanément son travail, qui consiste à consigner des témoignages de personnes qui, dans la féminité de leur jeunesse ou de leur récente maternité, ont participé à la Seconde Guerre…