Soline de Laveleye, Par les baleines
Eboulis
Ce livre distribue quatre voyages : « Où l’on va de l’enfance à la mer », « Où la mer reflue avant de remonter », « Où l’on cherche ses rives » et « Où le large s’invite ». Cela donne une indication géographique proche de la Catalogne) mais surtout imagée.
La question centrale reste et traverse le livre. La pièce et armature maîtresse en est la femme : « Être femme n’est rien : / c’est un corps volatil » ,écrit l’auteure. Et c’est l’occasion pour elle de tisser des histoires d’envols et de chutes par l’ivresse de vivre et de déployer son monde.
Certes perdurent aussi ces questions adjacentes : où commence le corps et où s’arrête-t-il ? Le tout habilement dans une alternance de vers et prose, au sein d’une oscillation entre le flux et le reflux. Là où le corps féminin apparaît , quoique sensuel et amoureux, « incontenable » pour mettre à nu l’horizon profond de l’existence d’une femme dont Soline de Laveleye est la sœur.
jean-paul gavard-perret
Soline de Laveleye, Par les baleines, Éditions Gallimard, collection Blanche, 2025, 116 p. – 16,00 €.