
Olivia Mazzola, La Danse des Lumières
Femmes et mystères
La Milanaise Olivia Mazzola, et depuis son enfance, a toujours été fasciné par la photographie. Elle la considère comme l’une des plus hautes formes d’art, vraiment magique. Inspirée par sa profonde passion pour l’étude de la lumière dans l’art, le pictorialisme, les peintures et les époques du passé, elle s’efforce de créer sa propre vision.
Pour sa série photographique La danse des Lumière, elle utilise la peinture à la lumière comme technique principale pour représenter ses sujets. En utilisant le lightpainting, elle possède un contrôle total de la lumière afin de modeler l’ombre et la lumière. Et lorsqu’elle « peint » ses sujets c’est comme si elle créait vraiment une toile.
La plupart du temps, dans de telles prises où il n’y a pas de lumière, elle utilise sa lampe de poche comme un pinceau pour sculpter la magie de la lumière dans l’obscurité totale. Le tout en des suites de mouvements très fluides comme une petite danse autour de ses sujets et ici le résultat de cette danse est une surprise.
Résumons : la peinture lumineuse n’est pas du tout une science exacte, elle est plus proche de l’enchantement. Son résultat est « souvent une vraie surprise et un effort d’essai et d’erreur. Mais c’est précisément ce résultat unique et les émotions qui accompagnent cette pratique qui me donnent le frisson de continuer à l’expérimenter », dit cette créatrice passionnée et séduite par les époques du passé, sa mode, son art, ses peintres et ses photographes. En de tels exercices se mêle toujours une modernité à un style qui n’apparaît que vintage. Mais c’est ici bien au-delà.
jean-paul gavard-perret
Olivia Mazzola, La Danse des Lumières, L’œil de la Photographie, Paris, mars 2025.