Lydie Dattas, La foudre

Lydie Dattas, La foudre

L’éclat

Lydie Dattas lance des fragments de moments en décor vermillon : la vie n’est pas transfigurée car elle l’était déjà aux yeux de celle qui lui redonne néanmoins mille feux par son écriture.
C’était le temps où « nos chevelures enflammées de pourpre et nos visages carmin juraient un amour éternel. Au centre de ce feu se jouait la plus érotique aventure spirituelle » dit-elle, et ce, parce qu’un dompteur couvrait son écriture « d’une peau de léopard ».

Mais en couvant ainsi la prose poétique, l’auteure jette encore « sur ses fauves la goutte d’or de la conscience. » Tout est en flamme dans de telles dérives.
L’écriture réengendre la vie avec l’éclat d’un rubis qui résidait jusque-là dans un trou de mémoire.

Se réouvre une chaussée praticable au-delà de portes de feu – preuve que le coeur n’a rien d’une machine à oublier.
Bien au contraire.

jean-paul gavard-perret

Lydie Dattas, La foudre, Mercure de France, 2022, 128 p.

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