Quand un para l’hèle

En lit­té­ra­ture, le prin­cipe de com­mu­nion passe sou­vent par de sou­ve­rains pon­cifs. L’écrivain pon­ti­fiant estime alors échap­per au mor­cel­le­ment, sinistre pen­chant de l’expression et des ins­tants où le pré­sent n’est qu’un point insi­gni­fiant. Il construit une réser­ve d’images où la struc­ture iden­ti­taire de l’être comme ses repré­sen­ta­tions se décline non sans céré­mo­nial superfétatoire.

En de tels moments de pré­ten­due acmé, une hybri­da­tion qui se veut éton­nante estime pro­duire une union lyrique pré­lude à la ren­contre. Mais l’intime ne fait qu’y tan­guer et dérive là où le souffle phras­tique lutine ce qu’il peut — à savoir pas grand chose.
Des bidouillages boîtent dans le zig et bottent dans le zag.  Dans un tel coque­tier de scrip­teur égaré, s’asphyxient et  se zappent autant le pure­ment éthéré que le cul terré. Et ce, au lieu de lais­ser à l’air libre le « mal vu, mal dit »  (Beckett) puisque tout auteur finit comme ça. Cochon qui s’y dédie — mais la liste est ténue.

jean-paul gavard-perret

(Pho­to­graphe inconnu)

Leave a Comment

Filed under Inclassables

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>