Pensées trop rapides, fuyantes : des guêpes. Jusqu’à ce que la chasse et son objet, comme le jour et la nuit, s’emboîtent là où rien ne doit dépasser ni sortir. Leur figuration (ou représentation) est vase ou étouffement.
Elles s’écoulent épaisses ou se serrent comme indifférentes à qui les nourrit mais ne sait s’en servir même si a priori rien ne pourrait s’y opposer. Certes, existent de menus services rendus par de tels instruments. Ils sont autant de chausse-pieds qu’abaisse-langue.
Nos actes leur sont probablement attachés. Mais en sommes-nous vraiment sûrs ? Comme on peut le constater et quelle qu’en soit la corpulence, leur table de la loi verbale existe rarement au fil du temps comme un jeu d’adresse, d’éclairage ou de contrôle physique et mental.
jean-paul gavard-perret
Photo Andreas Torres-Balaguer