Le gardien de but de Ouaga a été injustement emprisonné pour un vol de télé. Deux enfants partent enquêter
Adrissa et Adjatou sont démoralisés. Daprou Kaboré, le gardien de but élastique comme un chewing-gum, a été arrêté pour vol de matériel hi-fi. Et lui en prison, l’équipe de Ouaga ne pourra pas gagner la finale de foot. De plus, les deux enfants sont certains de l’honnêteté du garçon. Il faut se dépêcher d’enquêter. Le match le plus important de l’année a lieu le lendemain. Alors qui est le vrai coupable ?
Dasmané Zongo, le commissaire de police, connaît bien Ouagadougou, sa ville. Et ce n’est pas une ville comme les autres. Ici, les odeurs, les traditions et le respect sont importants. Nos deux enfants vont devoir user de stratagèmes pour forcer le voleur à rendre tout le matériel, et libérer ainsi le malheureux gardien qui sera à même de défendre les cages de l’équipe de Ouaga.
Richement illustrée, cette petite enquête pour un enfant de 7 ans et plus vaut, avant tout, pour son écriture fleurie, et l’exotisme qui s’en dégage. La rumeur colportée par Radio-trottoir fait en effet état de mensongerie alors nos deux enfants vont dans ce magasin où un vol a été commis et où ils rencontrent un gardien de musique. De cette musique qui rentre dans les oreilles, dans les yeux, dans le nez, dans la bouche et dans la bouche d’Adjatou quand elle ouvre la bouche. Vous l’aurez compris, Pénalty à Ouagadougou est avant tout une immersion dans une culture faite de couleur et de sensibilité.
julien vedrenne
Yves Pinguilly (texte) & Pierre Fouillet (illustration), Pénalty à Ouagadougou, Magnard Jeunesse coll. “Tipik cadet policier” (vol. n° 50), août 2005, 48 p. — 6,10 €.