Les paroles s’envolent mais les complaintes demeurent
Se retrouve dans cet album une electro-pop très french touch. En collaboration avec des musiciens de talent (Pieuvre, Mikado, Adrien Soleiman, Dominic Vanchesteing, Julia Jean Baptiste), François Club crée un album d’atmosphère de douceur en des nappes de synthé lancinantes, répétitives et envoûtantes dans un lyrisme parfois cérémoniel qui rappelle celui de Sébastien Tellier.
Cobra devient une sorte de dérive amazonienne et étrange par les impressions qu’il procure. Mais la sauvagerie est contenue dans une suite de saynètes avec de longs prologues d’exposition.
Tout reste séduisant, discret et reposant dans des arias un rien disco. Le plaisir avance en une soierie qui se fait et se défait avec simplicité mais ambition.
L’auditeur se laisse porter par le mouvement : les paroles s’envolent mais les complaintes demeurent.
écouter l’album
jean-paul gavard-perret
François Club, Cobra, label RPUT, Modulor, 2020.
Je voulais remercier Jean Paul Gavard Perret pour l article! Car il fait plaisir à lire.
François