Snail Mail, Lush

Luxu­riance trash

Snail Mail repré­sente le renou­veau d’une musique ado­les­cente amé­ri­caine éloi­gnée des fal­bal­las à la mode. A 18 ans, l’artiste fait preuve d’une belle santé et sort sous pseudo (son vrai nom est Lin­say Jor­dan) un album ambi­tieux, cor­ro­sif, rapide. Il mélange les émo­tions et les impres­sions, le tout de manière drôle et en évi­tant le pathos.
La voix est claire, l’ensemble est mélo­dieux mais acide. Lind­say Jor­dan y fait son coming out pour défendre non seule­ment sa propre per­son­na­lité mais celle des femmes. Elle y parle des amours les­biennes mais sans en faire un modèle. A cha­cun sa vie affirme l’artiste. Ce qui vaut à Lush (et son mélange de luxu­riance et de trash) des volées de bois vert nulles et non avenues.

La com­po­si­trice prouve son cou­rage et son iden­tité. Elle s’inscrit contre le tout-venant. Repre­nant l’esprit du Vel­vet Under­ground et proche de nou­veaux groupes tels que “Always” ou d’artiste comme John Maus, Snail Mail choque à bon escient. Il est vrai que ce pre­mier album offi­ciel fut pré­cédé de “Habit”, opus “col­lege rock”,  où l’artiste mon­trait sa force. Elle prend ici une force plus dépouillée.

jean-paul gavard-perret

Snail Mail, Lush, Mata­dor Records, 2018.

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