Dans le cloître des supports, Cendres Lavy fait résonner les corps selon des parcelle de firmaments étranges et des ricochets de gouttes d’étoiles qui nourrissent de leur énergie. Plus besoin de voilettes : Cendres Lavy prend le regardeur dans la nasse de ses corps nus troublants parce que troublés.
La visibilité n’est pas simple, l’intimité non plus. Cendres Lavy multiplie autant les pièges que leurs élucidations. Surgissent l’installation du labyrinthe optique des genres comme la clarté du regard. Jaillissent en concomitance d’étranges voies lactées de lucioles captives, exposées mais tout aussi libres et vivantes. Le tout en d’étranges miroirs, brassées de phosphènes, couveuses de « vers » luisants et prêts à être astiqués…
Cendres Lavy conjugue, enserre et étale une sorte d’opposition primordiale : elle mixte du féminin et du masculin. Bref, elle irrigue des cours d’aventures motrices où certains astres clignotent, crépitent ou se tendent. Ils réchauffent comme un pétillement du ciel par une nuit caniculaire. Laitances et rebondissements brassent ses remous. Restent bien des élancements là où les abattis sont plus à vifs que cernés.
jean-paul gavard-perret
Cendres Lavy, Ebranler, Editions Lorem Ipsum, n° 143, 2017