Jean Gaudaire-Thor, Les bords du temps (exposition)

Révi­sion des frontières

Tout le mou­ve­ment de la pein­ture de Gau­daire Thor est fait pour échap­per au temps, du moins en atteindre les bords. Le geste est lancé sans pro­tec­tion. L’artiste le dit lui même : “il faut que la main tremble pour que ça avance, que ça suive son cours” au cœur de la matière.
Mais si se crée une stra­té­gie où le peintre est libre de son geste par l’usage qu’il en fait, tout reste néan­moins construit de manière arti­cu­lée au sein d’une errance appa­rente. Une lutte s’engage sans cesse.

Gaudaire Thor ne cesse d’ouvrir la caverne pla­to­ni­cienne afin d’y faire enter le jour et recu­ler le temps. Les cou­leurs se répandent par frag­ments et plans denses mais légers. Le moindre n’est plus ombre. Se retrouve la lumière. Tous les tra­jets du peintre rem­plissent l’espace d’éléments mul­tiples dans le dédale d’un puzzle moins dépa­reillé qu’il n’y paraît. L’artiste fait entrer dans une nar­ra­tion inédite et ses propres canons, dans un lieu où le temps est par­tout et sa cir­con­fé­rence nulle part.

jean-paul gavard-perret

Jean Gaudaire-Thor, Les bords du temps, Palais Syno­dal, Sens, du 17 juin au 12 sep­tembre 2017.

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