Philippe Lombard, Pourquoi Sherlock s’appelle Sherlock. L’Origine insolite des noms de héros de fiction

Comment et pour­quoi ces patronymes

La déno­mi­na­tion d’un héros est impor­tante pour l’aura du per­son­nage auprès de son public. Ce nom doit être attrac­tif, accro­cher le lec­teur, facile à mémo­ri­ser et don­ner à rêver. Cer­tains roman­ciers ne peuvent com­men­cer à écrire sans avoir défini le patro­nyme de leur per­son­nage prin­ci­pal. Alors, com­ment font-ils pour bap­ti­ser le pro­ta­go­niste dont ils vont décrire les aven­tures, racon­ter les péri­pé­ties vécues, ses émo­tions et ses sen­ti­ments ? Les méthodes sont nom­breuses et variées. Elles vont de la recherche presque “scien­ti­fique” avec l’élaboration de cri­tères, au bon vou­loir du hasard, à l’intuition ou à l’étincelle qui jaillit, fruit d’une réflexion mas­quée.
Phi­lippe Lom­bard s’est pen­ché sur le par­cours qui a amené des auteurs de tous genres à trou­ver le patro­nyme idéal de héros et per­son­nages de romans, de BD, de des­sins ani­més, de films…

Ils sont clas­sés, plus de cent soixante, de A jusqu’à X. La liste com­mence par Alba­tor pour finir sur les X-Men. Pour cha­cun, il fait un bref résumé du contexte d’élaboration du héros, des rai­sons qui motivent les auteurs à créer ces nou­veaux per­son­nages et les recherches aux­quelles ils se sont livrés pour bap­ti­ser les acteurs de leurs récits.
Ainsi, pour le pré­nom qui donne son titre au recueil, l’auteur syn­thé­tise la réflexion de Conan Doyle, rap­pe­lant que son héros lui a été ins­piré par un chi­rur­gien d’Édimbourg. Pour le pré­nom, il retien­dra le nom de per­sonnes qu’il a croi­sées et esti­mées comme un joueur de cri­cket, un vio­lo­niste célèbre, un méde­cin auteur d’un livre qu’il avait en biblio­thèque. Pour le nom, il optera, après bien des recherches, pour celui d’un méde­cin (encore !) auteur d’ouvrages divers.

On retrouve éga­le­ment, dans cette liste le Doc­teur House, Gas­ton Lagaffe, Miss Money­penny, le comte de Monte-Cristo, Bob Morane… Phi­lippe Lom­bard donne, après les X-Men, l’origine de quelques autres patro­nymes, mais sans les déve­lop­per. Puis, il liste les tra­duc­tions fran­çaises de cer­tains per­son­nages, les noms de héros qui ont une signi­fi­ca­tion pré­cise dans une langue étran­gère comme le célèbre Zorro qui désigne un renard en espa­gnol ou Shrek qui veut dire peur en yid­dish.
Il cite pour conclure, en neuf pages, toutes les sources nom­breuses et variées où il a puisé des infor­ma­tions, offrant une ouver­ture pour en savoir plus sur ces personnages.

Philippe Lom­bard pro­pose un recueil pas­sion­nant, riche en infor­ma­tions, qui éclaire le che­mi­ne­ment, plus ou moins labo­rieux, des auteurs pour dénom­mer leur personnage.

serge per­raud

Phi­lippe Lom­bard, Pour­quoi Sher­lock s’appelle Sher­lock. L’Origine inso­lite des noms de héros de fic­tion, Edi­tions Omni­bus, coll. ” “Bibliom­ni­bus Humour”, février 2016, 190 p. – 12 €.

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