Au mois d’août, à Édimbourg, le hasard peut nous faire vivre une double expérience : les festivals se déroulent dans le centre, créant une atmosphère très joyeuse. Il encourage les acteurs et les auteurs, surtout les jeunes, à promouvoir leur travail dans les rues du centre, tandis que les artistes de rue s’exhibent à quelques mètres de là.
Toutefois, si le soleil brille, une promenade à Holyrood Park, en grimpant à Salisbury Crags, peut nous réserver une surprise métaphysique. Nous quittons le réel pour une atmosphère de rêve. La poésie visuelle de Zoppini s’érige comme l’activité primordiale de l’être dans la nature en un lieu d’une réflexion lyrique fondatrice d’une vision du monde et de l’espace d’une pensée originale.
L’œuvre franchit les frontières du rationalisme là où la “respiration mentale” permet d’atteindre l’un dans le multiple, et le multiple en l’un de même que l’harmonie dans le désordre, le singulier dans le pluriel.
jean-paul gavard-perret
Giancarlo Zoppini, Edimbourg, un site métaphysique, L’œil de la Photographie, septembre 2024.