Valentina Brancaforte, née à Catane en 1983, a commencé à photographier en 2012 — elle travaille entre cette ville et Palerme. Elle a axé sa photographie sur des questions sociales liées aux innombrables voyages qui l’ont menée dans les pays et lieux les plus reculés du monde à la recherche de l’identité des peuples, mais aussi et surtout à la découverte de sa Sicile.
Paîs est un terme d’origine grecque (παîς) qui désigne une fille ou un garçon âgé de 12 à 15 ans, mais c’est aussi le titre de cette œuvre qui, en plus de parler de Buscemi, l’un des villages les plus inhabités de Sicile perdu parmi les odeurs et les oliviers du territoire montagneux des Iblei, emmène à travers la vie d’une adolescente, Chiara Lucia, dont les parents ont préféré la confier à l’environnement stable et sûr d’un village sicilien, pour lutter contre la pauvreté éducative des villes.
Surgit une vie à contre-courant dans la campagne sicilienne où la jeune fille parvient encore à cultiver sa passion pour la natation et l’eau, comme une tendre sirène qui affronte la vie.
jean-paul gavard-perret
Valentina Brancaforte, PAÎS (παîς), Fototeca Siracusana, 2024.