Samuel Buckman, Ce peu et tout chavire

Samuel Buckman, Ce peu et tout chavire

Nulle part sous terre

Les poèmes de Samuel Buckman dérivent en des eaux parfois calmes, parfois agitées.
Les mots surgissent ou se délitent dans la menace qu’indique le titre.

C’est pourquoi « Nos sillons profonds infusent / et libèrent les spores de notre temps / dans le basculement vain à tout jamais perdu. »
Reste un peu – parfois imprévu – qui se cache entre les mots.

Des images se révèlent par petites touches pour finir par bousculer, faire vaciller les certitudes, emporter en un ailleurs dont l’éloignement fait le jeu de la proximité.
C’est une manière de faire parler le silence, le transformer. Reste donc ce peu qui perdure. La poésie devient moyen d’offrir un peu de clarté pour l’auteur comme pour la lectrice ou le lecteur. Chacun peut se regarder en un tel miroir.

Des mots égarés se retrouvent. Il s’agit de veiller encore à l’empreinte de l’absence, à l’emprise des froissements. La chair susurre l’éphémère au défi de ce qui se dit et parfois à l’insurrection des sens.
Eclatent les veines d’une aube encore possible. Par instants.

jean-paul gavard-perret

Samuel Buckman, Ce peu et tout chavire, Exopotamie Editions, juin 2022, 142 p. – 17,00 €.

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