Pas steack
Le mauvais goût est de nature à nous poursuivre longtemps. Cela ne nous garantit rien : quelque part dans le cerveau, il y a place pour l’analogie lors de l’après-midi d’aphones. A ce titre, il faut aimer les mots comme des idoles par dégoût eu égard à une sensibilité trop vieille ou du fait d’un serve laid mal nourri. Quoique tout enfant il connaissait le bonheur malgré des cris de résistance.
Néanmoins, la lecture de la poésie de Mallarmé est au poil pour ceux qui aiment les mots. Et ce, au point de s’en contenter sans les comprendre quitte à se situer dans la ligne d’une interprétation moderne – même si cette position semble parfois « naturelle » selon de nombreux exégètes exacts gérés.
Mais le raffinement linguistique ne peut être déchiffré que par des esprits raffinés. Toutefois, mon esprit rural et péri-urbain me convient. Le pittoresque y est secondaire même si s’y découvrent des mots frais, pareils à des pastèques en évitant que leur bon suc ne disparaisse dans les lézardes de l’écorce.
jean-paul gavard-perret
Photo : Peter Lipmann
