Guido Castagnoli, Invisible Cities
Les cités de désir et de la peur
Les villes qui n’existent pas, Guido Castagnoli sait les inventer. Elles restent en partie invisibles : n’en demeurent que d’étranges totems là où une telle série devient ,comme l’écrit l’artiste, « un récit de voyage vers des lieux qui n’existent pas ».
La référence à Italo Calvino s’impose là où la photographie s’éloigne de la réalité et de ses conventions pour offrir des lieux où l’espace et le temps mitonnent entre passé et futur.
Nous ne sommes néanmoins transportés ni dans la nostalgie ni dans la science-fiction. Toutefois, la ville n’est plus un conglomérat tel que nous l’attendons. Et ses édifices en exercices de condensations échappent à ce que nous connaissons. A la pierre et au béton fait place une fiction.
Nous sommes bien plus proches des rêves que d’une quelconque réalité. Calvino reste dons bien le référent idéal pour de tels rébus, mictions de peur et de désir. Là où tout demeure énigme en perspectives trompeuses.
jean-paul gavard-perret
Guido Castagnoli, Invisible Cities, L’Oeil de la photographie, avril 2023.
