Giacomo De Caro, Colomb (exposition)

Giacomo De Caro, Colomb (exposition)

Né à Syracuse, Giacomo De Caro mène ses recherches visuelles à travers un parcours aux multiples facettes. Il a commencé par sa participation au salon « Tagliacorto » de Salvatore Ferrara, auquel il doit les fondements de sa croissance. Il vit à Turin depuis 5 ans, la ville où il a déménagé pour ses études en ingénierie du cinéma et des médias à l’École polytechnique de Turin après ses premières expériences professionnelles.

Il fait partie des 9 jeunes photographes italiens sélectionnés par Sky Arte HD et la Fondazione Fotografia Modena pour la création du format télévisé « Foto Factory Modena ». Au cours de cette expérience, d’importants stimuli sont nés des enseignements de Vincenzo Castella, Mario Cresci et Pino Musi. Actuellement, il poursuit ses recherches sur la transformation de la photographie et des arts auxquels elle s’apparente grâce aux influences des mondes graphique et musical.

Pour De Caro existe une énergie spécifique, dont l’intensité reste toujours constante, qui est continuellement façonnée sous différentes formes par la relation indissoluble entre l’espace et le temps. Une pensée cohérente, une représentation bidimensionnelle de réalités tridimensionnelles. Ses photos sont prises dans de nombreux endroits différents, mais son approche est toujours la même : « une documentation de la pensée, un limbe dans lequel on se retrouve presque par hasard », dit-il.

De cet agencement se crée un équilibre précaire, parfois chargé d’une tension accumulée par l’électricité statique, « comme celle qui reste sur une scène de crime », ajoute-t-il. D’autres fois, comme celle de quelque chose qui va se produire. Par exemple, il a construit une œuvre conditionnée par la musique de Nicolas Jaar, « Colomb » tirée de son album « Space is only noise ».
Colomb est aussi le titre de cette section de De Caro, en raison de quelques coïncidences qui se sont produites avec ce nom dans cette partie de sa vie. Le processus a été le résultat d’une aliénation et d’un éloignement de la simplicité des choses afin de les représenter. C’est précisément pour cette raison que le média analogique reste pour lui essentiel. Le choix de la distance, la pensée derrière la prise de vue, la possibilité de faire l’expérience de la suspension, du temps, de l’espace sont pour lui totalement libérés de toute frénésie.

Giacomo De Caro, Colomb, Phos, Turin, octobre 2025.


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