Collectif, Rage écarlate

Collectif, Rage écarlate

Le combat continue

Un confinement en cachant un autre, les auteurs de ce recueil en ont profité pour prendre le mors aux dents. La rage gronde comme le rappelle par exemple Narimane Rahoum.
Elle se sent oppressée par « un système social qui oblige à rester enfermé » au sein d’une toxicité ambiante qui fait la soupe aux yeux de bouillonnements sourds des chaînes d’information en continu.

Au milieu de cette foudre, le poète américain Mike Foldes et l’Italien Fabrizio Gambini mêlent leurs touches.
Elles  n’ont rien d’exotiques car partout le monde avance sans gouvernail ou si peu.

Et si chaque instant pousse, il faut tenter de faire barrage sur notre propre Pacifique. Il est bien moins éloigné que celui de Duras.
Janvier prochain sent déjà une certaine solitude et, comme le rappelle Marie-PhilippeDeloche, « L’amour et l’amitié (sont) exposés / Derrière les gestes barrières ».

Sous effet de voile (chirurgical), Eros veut se mettre à genoux mais, avec de tels coléreux, Thanatos n’aura jamais le dernier mot.
Continuons le combat et écrasons l’infâme comme tous ces Voltaire d’un nouvel après.

jean-paul gavard-perret

Collectif, Rage écarlate, Folazil, Grenoble, décembre 2020, 78 p. – 12, 00 €.

One thought on “Collectif, Rage écarlate

Laisser un commentaire