Collectif, Mondes invisibles

Collectif, Mondes invisibles

L’interaction avec les arcanes de l’obscur ont complété le cartésianisme et les influences des Lumières. Ce livre le rappelle entre spiritisme, « para-sciences », ésotérisme et sociétés secrètes. Le spiritisme fut envisagé comme une religion nouvelle, et même une science. L’influence de cette pratique était également sensible chez Victor Hugo qui organisait des séances.

L’idée des travaux des médiums ont même joué dans l’élucidation des crimes. Et cette vogue spirite innerva la littérature du XIXe siècle et les sciences dites « occultes » – dans le paysage théorique et scientifique. Elle fit par exemple le lit de Camille Flammarion pour des disciplines et des raisonnements qui peuvent paraître fallacieux.

Les articles de L’Herne rappellent que ces sciences ne sont pas telles quelles. Les faits seuls, s’ils ne constituent pas la science,  initient la défense d’une conception de la science ouverte aux spéculations et à l’invisible . D’autres articles explorent le lien entre l’ésotérisme et la naissance de la psychologie. Franz Mesmer en 1773 l’a réalisé en  postulant que – écrivait-il – « l’homme possède un fluide universel qu’il peut employer à des fins thérapeutiques ». Et il fonda le magnétisme.

Quant à Freud lors de la « découverte » de l’existence de l’inconscient, il se heurta au succès des spirites pour qui l’inconscient psychique freudien était un leurre, une invention inutile et complexe . Histoire à suivre donc…
En tout état de cause, ce numéro des Cahiers de l’Herne est donc l’occasion de comprendre les sciences occultes comme « contre-culture » et source d’inspiration.

Collectif, Mondes invisibles, Cahiers de L’Herne, Editions de l’Herne Paris, 2024, 280 p.

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