Les éditions Joie Panique ont invité plus de 30 artistes du monde entier à proposer leur vision de l’amour. Ils se sont prêtés au jeu et ont aussi choisi un texte sur l’amour. Ils l’ont parfois manuscrit et mis en image. En conséquence, textes et images s’entremêlent et se répondent avec intensité pour offrir des visions très particulières.
Se retrouvent par exemple les mondes diversifiés de Céline Guichard, Flore Kunst, Musta Fior, Joël Hubaut, Tom de Pékin, Gilles Berquet, Sœurs Siamoises, Carla van de Puttelaar , Mirza Cizmic, Marie-Pierre Brunel, entre autres.
Certaines ou certains font leur miel de robes tissées en torsades par les mouvements du corps. D’autres photographies accouchent à coup de clin d’œil et de jambes. L’image laisse flotter les corps pour qu’apparaissent des sujets souverainement expressifs.
Ils font sortir aussi une masse d’esprits enfouie quelque part. Exit pourtant les postures héroïques. La plupart des artistes s’amusent là où les silhouettes deviennent des syllabes parfaites puisqu’elles appartiennent souvent aux sylphides. Leur mystérieux alphabet se mastique en postures joyeuses.
Mais tout, puisqu’il s’agit de l’amour, jouxte au plus très une vérité humaine. Les corps sont soudain libres, libres du moins tant que faire se peut. Perception et imaginaire vont de pair en d’étranges croisements reposant une nouvelle fois la question du lieu et celle de l’ubiquité d’être. Parfois, des jeunes femmes murmurent de bouche à bouche l’énigme d’un mot de passe et qui semble de leur perchoir narguer les oiseaux.
jean-paul gavard-perret
Collectif, Ma langue sur ton coeur, Editions Joie Panique, Paris, octobre 2023, 144 p. — 27,00 €.