Les Cahiers de Tinbad n°14

Les regards croisés

Une nou­velle fois, “Les Cahiers de Tin­bad” sur­prennent dans leur tra­ver­sée des images, de la lit­té­ra­ture, de la poé­sie et des idées.
Renon­çant à toutes pré­sup­po­sés, Guillaume Bas­quin et Chris­telle Mer­cier agissent comme des révé­la­teurs en nous sor­tant d’un monde confiné par les grâces et par­fois les (volon­taires) dis­grâces qu’ils proposent.

Tout ici est dirigé par une sorte de liberté de créa­tion, autant pour saluer des maîtres (dont Godard qui ouvre ce numéro via Jacques Sicard et X — mais aussi Sol­je­nit­syne, Fitz­ge­rald) que les auteurs du temps (Tris­tan Félix, Didier Ayres, Clause Minière et Bas­quin lui-même) en des “reprises per­dues” ou pour décrire le monde entre autres du conspi­ra­tion­nisme (Mehdi Bel­haj Kacem).

Mais existe aussi une belle approche de ce qu’est l’écriture. Elle va, comme l’écrit Minière, “vers le point qui décide” car elle échappe à tout auteur et le trans­forme : tout créa­teur est mani­pulé par ce qu’il fait. Il ne sait où cela le mène mais c’est à ce momen– là que l’écriture a quelque chose à mon­trer et les images à dire. D’où, et comme l’écrit Ravier, “des messes expé­di­tives” qui ne connaissent ici ni dieux, ni maîtres.

jean-paul gavard-perret

Les Cahiers de Tin­bad n° 14, Edi­tions Tin­bad, Paris, mai 2023, 128 p. — 18,00 €.

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