De Van Gogh, on croyait tout savoir ou presque.
Néanmoins, au sein même des sentiers battus par l’artiste — Amsterdam, Paris, Arles, Saint-Rémy de Provence et Auvers-sur-Oise -, se créent une nouvelle archéologie et une géométrie de l’espace plus intime que géographique.
Lambert, sans s’affranchir de faits désormais incontournables, crée moins une rêverie prolongée qu’une suite d’analyses subtiles.
D’une vie jugée confuse, de sa nuit noire et blanche, il crée une incertaine clarté par un récit qui se concentre sur des moments où tout semble en vibration vers l’inconnu.
Ce relevé indiciaire est donc bien autre chose que de la froide information. Van Goh y suit encore son corps au-delà du temps et sort de son “état de névrosé” ou d’être “abstrait”, comme le souligne l’auteur.
jean-paul gavard-perret
Stéphane Lambert, Vincent Van Gogh — l’éternel sous l’éphémère, Arléa, Paris, 2023, 120 p. — 17,00 €.