Catherine Andrieu, Amours & jeux d’ombre, Refuge, journal de l’oubli

Trans­fi­gu­ra­tions

Subli­ment éro­tiques et méta­phy­siques chants d’un amour ter­restre et men­tal, les textes de Cathe­rine Andrieu sont incan­des­cents et nous pou­vons oser le mot de sublime en droite ligne des grandes poé­tesses surréalistes.

“J’aime comme tu bouges tes doigts, c’est tel­le­ment éro­tique l’intelligence” pour­rait être une syn­thèse de ces chants où la femme tra­verse les temps et les miroirs.
L’amour n’est jamais donné là pour acquis, d’où ces suites où l’imaginaire com­plète l’existence dans ce qui pour­rait paraître pur vaga­bon­dage ou asso­cia­tion libre mais qui est bien plus que cela.

Dans un rythme d’écriture sin­gu­lier, Cathe­rine Andrieu laisse le lec­teur à la fois guidé mais aussi aba­sourdi et sonné par un che­min d’errance (flé­chée) en sa com­pa­gnie et dans un élan presque irré­pres­sible vers elle. Ce com­pa­gnon­nage char­nel et spi­ri­tuel témoigne d’un monde fas­ci­nant, émou­vant et volup­tueux.
Les méta­mor­phoses créent un fleuve Amour qui n’a rien de tran­quille et qui pousse à la dis­tance comme à l’intimité.

Existe ici tout ce qui vient du désir et qui reste inex­pli­cable.
Et la force de ces livres reste de lui consen­tir, en pure sen­so­ria­lité de “mam­mi­fères mys­tiques”, son Vésuve là où l’écriture nous dévore littéralement.

lire notre entre­tien avec l’auteure

jean-paul gavard-perret

Cathe­rine Andrieu, Amours & jeux d’ombre, Refuge, jour­nal de l’oubli, Rafael de Sur­tis, Cordes / ciel, 2022, 38 p. et 40 p. — 17,00 € et 15,00 €.

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Filed under Chapeau bas, Poésie

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