Devant des états de fait et de lieux, Ida di Pasquale, afin d’échapper à une réalité étouffante, imagine une perception différente par le flou et la surexposition en une dérive ludique D’où une sorte de résilience qui oriente le réel vers un autre monde en une forme de quasi abstraction enjouée.
Les femmes et les hommes trouvent alors, comme elle l’écrit, “un emplacement spatio-temporel différent”. Tout échappe à une sorte d’”ardore” afin de se détacher de ce qui est. Apparemment il n’existe nulle envolée métaphysique mais en fait la connotation spirituelle est constante à la recherche d’une vie authentique et d’un lien primitif avec la nature
Entretien :
Qu’est-ce qui vous fait sortir du lit le matin ?
Un bon café chaud pour obtenir la bonne charge ! Mais aussi, en plus des tâches quotidiennes, l’envie de faire, d’interagir avec les autres, de saisir le beau. Mais ce n’est pas toujours le cas. Parfois, quand je peux, j’aime aussi paresser, pour me lever plus tard. Ce sont les moments où je réfléchis, je me remets en question et, souvent, de nouvelles idées surgissent ou je parviens à trouver des solutions aux problèmes. S’arrêter un moment permet de trouver une nouvelle énergie.
Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
Certaines d’entre eux sont restés dans le tiroir des souvenirs car, dans la vie, nous nous retrouvons parfois dans des situations différentes de celles auxquelles nous aspirions étant enfants… D’autre part, la vie offre également des situations inattendues, agréables et parfois gratifiantes.
A quoi avez-vous renoncé ?
Les petits renoncements que nous faisons chaque jour, nous voulons toujours plus de la vie ! Mais les grands renoncements, je ne pense pas les avoir eus. Plus que le renoncement, c’est peut-être le regret de ne pas avoir suivi un cursus en psychologie, l’une de mes passions en plus de la photographie.
D’où venez-vous ?
Je vis à Rome mais je suis née dans un petit village des Abruzzes, au pied du Gran Sasso. C’est là que j’ai vécu mon enfance pendant les vacances et en été. J’ai un lien fort avec mon pays natal qui a été frappé il y a des années par un tremblement de terre. Il a pratiquement détruit notre maison. J’en ai gardé le souvenir dans le projet photographique Faiano, dans lequel je collecte des fragments photographiques pour capturer les souvenirs liés à ce lieu.
Quelle est la première “image” qui vous a frappé ?
Je ne me souviens pas de la première image qui m’a frappée mais, depuis que je suis petite, j’adore feuilleter les albums de famille et me faire raconter par mes parents les anecdotes qui y sont associées. C’était un beau moment de partage ! Aujourd’hui encore, je me pose beaucoup de questions sur les images que je vois, en particulier celles qui ont un impact émotionnel plus fort pour moi.
Et le premier livre ?
Un des premiers livres que j’ai lus étant petite fille, “Le Petit Prince”. Il vous fait réfléchir au sens de la vie, au sens de l’amitié et de l’amour. Je le recommande encore aujourd’hui aux enfants qui commencent leurs premières lectures.
Comment pouvez-vous parler de votre vision du corps ?
Le corps représente notre extériorité, mais il est complété par des aspects liés à notre caractère, à notre façon d’être et à notre relation aux autres. Nous ne sommes pas que du physique !
A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
Eh bien… peut-être à moi-même ?
Qu’est-ce qui vous distingue des autres photographes ?
Je préfère que les personnes qui me suivent et partagent ma passion répondent à cette question… Je peux seulement dire qu’en photographie, j’essaie de m’exprimer, d’exprimer ma façon de voir et de sentir !
Où et comment travaillez-vous ?
Je suis employée dans une entreprise multinationale, à Rome, et je travaille dans l’administration.
Quel est le livre que vous aimeriez relire ?
Il s’agit d’un essai. “L’intelligence émotionnelle” de Goleman. C’est un livre qui m’a fait beaucoup réfléchir sur les différentes formes d’intelligence et leur importance. Il contient vraiment beaucoup de stimuli.
Quand vous vous regardez dans le miroir, qui voyez-vous ?
Je vois une personne comme beaucoup d’autres, avec des forces et des faiblesses, qui est toujours à la recherche d’une plus grande conscience.
De quels artistes vous sentez-vous le plus proche ?
En photographie, j’aime la puissance émotionnelle des images d’Ackerman, la poétique de Sudek… J’aime la lumière dans les Polaroids de Tarkovsky, la capacité d’expérimentation de Nino Migliori et Gioli… Et puis les images oniriques de Tichy et le maître Giacomelli. Mais il faut toujours aller plus loin, il y a tant de choses à apprendre et à connaître. En peinture, je suis très attirée par les expressionnistes, Munch par exemple. Et puis j’aime la lumière dans les œuvres de Hopper ; ses peintures ont de grandes similitudes avec la photographie.
Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
J’adore les voyages, qu’ils soient proches ou plus lointains ! Ils s’enrichissent et vous revenez complètement régénéré dans votre corps et votre esprit.
Que défendez-vous ?
La liberté d’expression, toujours.
Que vous inspire la phrase de Lacan “L’amour, c’est donner quelque chose que vous n’avez pas à quelqu’un qui n’en veut pas” ?
A première vue, cela semble un peu paradoxal… Comment peut-on donner quelque chose que l’on n’a pas ? Je n’ai pas étudié l’auteur et peut-être comprendrais-je mieux le sens si j’avais lu ses écrits. Cela nous fait réfléchir à la signification de donner à l’autre… que signifie “donner quelque chose” ? Dans la relation avec l’autre, nous nous donnons… c’est tout ce que nous avons.
Et que pensez-vous de cette phrase de W. Allen : “la réponse est oui, mais quelle était la question ?“
Cela me fait penser à ceux qui répondent toujours oui à tout, peu importe ce qu’on leur demande…
Présentation et entretien réalisés par jean-paul gavard-perret, pour lelitteraire.com, le 25 octobre 2022.
version italienne :
Che cosa la fa alzare dal letto la mattina?
Un buon caffè caldo per avere la giusta carica! Ma anche, oltre agli impegni quotidiani, la voglia di fare, di interagire con gli altri, di cogliere il bello. Ma non sempre è cosi. A volte, quando mi é possibile, mi piace anche oziare, alzarmi più tardi. Sono i momenti in cui rifletto, mi interrogo e spesso nascono nuove idee o riesco a trovare soluzioni a problemi. Fermarsi un po’ aiuta a trovare nuove energie.
Che ne è stato dei suoi sogni di bambino?
Alcuni sono rimasti nel cassetto dei ricordi perché poi nella vita a volte ci si trova in situazioni diverse rispetto a quelle a cui da bambini aspiravamo… In compenso, però, la vita regala anche situazioni inaspettate, piacevoli, ed a volte gratificanti.
A che cosa ha rinunciato?
Piccole rinunce ce ne sono tutti i giorni, vorremmo sempre di piu’ dalla vita! Ma grosse rinunce non credo di averne subite. Forse più che rinuncia è il rimpianto di non aver completato il corso di laurea in psicologia, una delle mie passioni oltre quella della fotografia.
Da dove viene?
Vivo a Roma ma sono nata in un piccolo paesino in Abruzzo, ai piedi del Gran Sasso. È li che ho vissuto la mia infanzia nei periodi di festa ed in estate. Ho un forte legame con la mia terra natia colpita anni fa da un terremoto che ha praticamente distrutto la nostra casa. Il ricordo di questo è nel progetto fotografico “Faiano” in cui raccolgo frammenti fotografici per fermare i ricordi legati a quel luogo.
Quale à la prima “image” che ha colpita i suoi emozioni ?
Non ricordo la prima immagine che mi ha colpito ma fin da bambina mi piaceva molto sfogliare gli album di famiglia e farmi raccontare dai miei genitori gli aneddoti associati. Era un bel momento di condivisione! Ancora oggi mi interrogo molto sulle immagini che vedo, sopratutto in quelle che hanno per me un maggior impatto emotivo.
E il primo libro ?
Uno dei primi libri letto da ragazzina, Il Piccolo Principe. Fa riflettere sul senso della vita, sul significato dell’amicizia e dell’amore. Lo consiglierei ancora oggi ai ragazzini che iniziano le prime letture.
Come puo parlare della sua visione del corpo ?
Il corpo rappresenta la nostra esteriorità ma si completa con gli aspetti legati al nostro carattere, al nostro modo di essere e di porci con gli altri. Non siamo solo fisicità!
A chi non ha mai osato scrivere ?
Mah… forse a me stessa?
Che cosa la contraddistingue dagli altri fotografi ?
A questa domanda preferirei che rispondessero le persone che mi seguono e che condividono la mia stessa passione… Io posso soltanto dire che nella fotografia cerco di esprimere me stessa, il mio modo di vedere e sentire !
Dove e come lavora ?
Sono impiegata in una multinazionale, a Roma, e mi occupo di amministrazione.
Qual è il libro che le piacerebbe rileggere?
È un saggio. L’Intelligenza emotiva del Goleman. E’ un libro che mi ha fatto molto riflettere sulle varie forme di intelligenza e di quanto abbiano tutte la loro importanza. Contiene davvero tanti stimoli.
Quando si guarda nello specchio chi vede ?
Vedo una persona come tante, con pregi e difetti che è sempre alla ricerca di una maggiore consapevolezza.
Quali sono gli artisti a cui si sente più vicino?
In fotografia amo la potenza emotiva delle immagini di Ackerman, la poetica di Sudek… amo la luce presente nelle polaroid di Tarkovsky, la capacità di sperimentare di Nino Migliori e Gioli…E poi il maestro Giacomelli e le immagini oniriche di Tichy. Ma bisogna sempre approfondire, c è tanto da imparare e conoscere. In pittura sono molto attratta dagli espressionisti, Munch ad esempio. E poi adoro la luce nelle opere di Hopper; l suoi dipinti hanno grandi assonanze con la fotografia.
Che cosa vorrebbe ricevere per il suo compleanno ?
Adoro i viaggi che siano di prossimità o più lontani! Arricchiscono e si torna completamente rigenerati nel corpo e nella mente.
Che cosa difende ?
La libertà di espressione, sempre.
Che cosa le ispira la frase di Lacan “L’Amore è dare qualcosa che non si ha a chi non non ne vuol sapere” ?
Ad una prima lettura sembrerebbe un po’ paradossale…Come si puo’ dare qualcosa che non si ha? Non ho studiato l’autore e forse ne comprenderei di più il senso se avessi letto suoi scritti. Fa riflettere sul significato del dono all’altro…cosa si intende per “dare qualcosa”? Noi nel rapporto con l’altro diamo noi stessi… è tutto quel che abbiamo.
E che cosa pensa di questa frase di W. Allen: “la risposta è si’, ma qual era la domanda?“
Mi fa pensare a chi risponde sempre di si a tutto, a prescindere da cosa viene chiesto…