Carlo Pettinelli, 37,4

“37,4″ le matin

Le virus ins­pire toute une série de démarches artis­tiques et pho­to­gra­phiques. Celle de Carlo Pet­ti­nelli est ori­gi­nale car elle maté­ria­lise le thème sans tom­ber ni dans le réa­lisme ni en un pur sym­bole.
Pre­nant comme base la tem­pé­ra­ture limite avec laquelle tout humain est offi­ciel­le­ment consi­déré comme sain, l’artiste ita­lien indique par ces images le fran­chis­se­ment d’une telle barrière.

Les cli­chés allu­sifs flirtent avec le médi­cal, la science-fiction mais n’oublient en rien le réel le plus urgent. Ils per­mettent de l’interpréter avec des regards nou­veaux.
Sur­git la figu­ra­tion et la vision de l’invisible du Covid, ses peurs et consé­quences au moment où la pho­to­gra­phie le révèle de manière aussi urgente que poétique.

La lumière natu­relle ne pou­vant indi­quer sa pré­sence,  Carlo Pet­ti­nelli a opté pour la trans­fi­gu­ra­tions des tem­pé­ra­tures cor­po­relles par la ther­mo­gra­phie, ses jaunes phos­pho­res­cents, ses rouges et de vio­let pro­fonds. A savoir selon d’autres fré­quences optiques.
C’est une manière de nous rap­pe­ler son exis­tence ram­pante de manière cli­nique en don­nant des cou­leurs à la peur par la vision de la tem­pé­ra­ture et les risques du monde dans lequel nous bai­gnons en un mari­got sour­nois et invisible.

jean-paul gavard-perret

Carlo Pet­ti­nelli, 37,4, www.carlopettinelli.it

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