John Brian King, Riviera

Le désert avance

Riviera est une suite de frag­ments d’une exis­tence en un lieu où John Brian King a vécu. A savoir Palm Spring mais, un Palm Spring désca­cordé à l’idée que l’on s’en fait. Pour cap­ter la ville et ses envi­rons, le pho­to­graphe a uti­lisé un ins­tan­ta­ma­tic bon mar­ché.
L’objectif était pour lui d’accorder l’outil à l’image qui éma­nait de tels lieux pour le pho­to­graphe. D’où une esthé­tique volon­tai­re­ment déla­vée et sans grâce.

La ville est figée dans un état de déclin dont ne sub­siste que les totems d’une civi­li­sa­tion absurde et des déserts dénués ici de tout exo­tisme.
La Conchella Val­ley est là moins dans sa beauté et ses apprêts que dans la bana­lité, la lai­deur d’une nature désolée.

Nous sommes loin de la Palm Springs para­dis des riches retrai­tés cali­for­niens. Ne demeurent que des ruines archi­tec­tu­rales ou natu­relles d’un lieu théo­ri­que­ment idéal pour vivre, mou­rir et visi­ter.
En de tels pay­sages, nulle espé­rance ni pos­sibles voeux. Le désert avance.  Il est plus de la mort que de l’existence. Peu de traces sinon ce tout qui reste mais qui est presque rien.

jean-paul gavard-perret

John Brian King, Riviera, Spurl Edi­tions, 2020, 112 p. — 30,00 $.

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