Lewis Carroll, Le frelon à perruque

Quand Alice ren­contre un frelon…

Dans cet épi­sode, Alice ren­contre un fre­lon. Elle le croise près d’un ruis­seau. Le qui­dam est visi­ble­ment mal en point. L’insecte est dépres­sif, per­clus de rhu­ma­tismes. Curieuse et ser­viable comme elle s’en est fait une règle, la fillette lui pro­pose son aide.
Grin­cheux, il finit par racon­ter son his­toire mais reste désa­gréable parce que les gens se moquent de sa perruque.

Ce per­son­nage et le texte s’est fina­le­ment éclipsé de “L’autre côté du miroir”, bref des “Aven­tures d’Alice aux pays des mer­veilles” sur les conseils de l’illustrateur John Ten­niel, qui ne lui trou­vait guère d’intérêt. Si bien que ce fre­lon à per­ruque n’a été redé­cou­vert qu’en 1974.
Et même les spé­cia­listes de Car­roll igno­raient qu’il avait été com­posé. La fan­tai­sie y reste pour­tant aussi constante que dans le reste de l’oeuvre.

Le texte ne dépas­sait pas  ses limites, il ne s’en délie pas. Ligoté à son dire, il en pour­suit de l’ivresse sans l’invertébrer.
C’est comme un rêve de plus en son inventaire.

jean-paul gavard-perret

Lewis Car­roll, Le fre­lon à per­ruque, Illus­tra­tions d’Anne-Marie Soul­cié, tra­duc­tion de Bruno Roy, Fata Mor­gana Font­froide le Haut, 56 p.

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