An irish Story (Kelly Rivière)

Subli­ma­tion de la subjectivité

Sur le mur du fond, des pho­to­gra­phies sont sus­pen­dues à des fils par des épingles à linge. La comé­dienne, qui réflé­chit la tête dans les mains, dans un coin, com­mence à racon­ter à la pre­mière per­sonne son his­toire. Cela pour­rait être l’histoire d’une amné­sie. La réplique de Tche­khov « Mais où ? Tout est parti. Mais où ? où ça ? » sert de leit­mo­tiv à la pre­mière par­tie de la pièce.
Le pro­pos se montre d’emblée dyna­mique ; suite à une ambi­tion déçue, elle raconte ses pre­mières expé­riences amou­reuses de façon bur­lesque, assez réus­sie. Mais rapi­de­ment un de ses ali­bis de drague la conduit à la recherche de ses ori­gines à tra­vers une figure de dis­paru, éva­poré dont sa famille semble avoir oublié jusqu’au souvenir.

On est dans l’ordre d’une subli­ma­tion du sub­jec­tif : grâce à ses talents de comé­dienne, à des per­son­nages colo­rés, à une enquête variée, Kelly Rivière réus­sit à nous embar­quer dans son entre­prise un peu foli­chonne. Il y a une grande naï­veté dans ce pro­cédé, mais éga­le­ment beau­coup de fraî­cheur. Cette quête vaine d’emblée se révèle plus inté­res­sante par ses moyens que par ses résul­tats.
Dans sa traque des traces de son grand-père, elle a l’occasion d’incarner avec suc­cès des per­son­nages pit­to­resques, qui finissent par consti­tuer une gale­rie de por­traits sym­pa­thiques. Le jeu du bilin­guisme donne une saveur par­ti­cu­lière à la pièce, pro­fi­tant de la géné­ra­li­sa­tion de l’anglais pour nous fami­lia­ri­ser avec des accents dif­fé­rents. Même s’il peut être jugé s’épuiser dans des dia­logues réité­rés, le spec­tacle consti­tue un moment incon­tes­ta­ble­ment plai­sant, cohé­rent et pétillant.

chris­tophe gio­lito & manon pouliot

 

An irish Story

De et avec Kelly Rivière

Col­la­bo­ra­tion artis­tique Jalie Bar­ci­lon, David Jung­man, Suzanne Mar­rot, Sarah Siré

Col­la­bo­ra­tion artis­tique à la lumière et à la scé­no­gra­phie Anne Vaglio

Scé­no­gra­phie Gré­goire Faucheux

Cos­tumes Eli­sa­beth Cerqueira

Admi­nis­tra­tion et dif­fu­sion His­toire de… - Clé­mence Mar­tens et Alice Pourcher

 

Au théâtre de Bel­le­ville, du 1er sep­tembre 2019 au 30 décembre 2019,

En Octobre les Lun­dis et Mar­dis à 19h et le dimanche à 20h30.
En Novembre & Décembre Les Lun­dis et Mar­dis à 21h15 et le Dimanche à 21h15.

Relâches 17 novembre et les 8, 9, 17 et 24 décembre Durée 1h25

 

Pro­duc­tion :

Pro­duc­tion Théâtre de Bel­le­ville et His­toire de… en col­la­bo­ra­tion avec la Com­pa­gnie Innisfree

Sou­tiens Fes­ti­val IF, Mai­son Maria Casa­rès, Châ­teau de Mon­the­lon, Stu­dio Thor de Bruxelles, Samo­var, Théâtre de la Giran­dole, SPEDIDAM, Fonds de sou­tien AFC, Groupe Lea­der Inté­rim et la Fon­da­tion E.C.Art-POMARET

 

Pré­cé­dentes représentations :

Théâtre des Dames – Pont de Cé (49) 16 novembre 2019.

Mai­son des sciences de l’homme (MSH) — Paris Nord — fes­ti­val RADAC (93) 11 octobre 2019.

Théâtre de la tête noire – Saran (45) 20 sep­tembre 2019.

Théâtre muni­ci­pal Ber­the­lot – Mon­treuil (93) 12 jan­vier 2019.

Arté­phile, Avi­gnon (84) du 6 au 27 juillet 2018.

L’Auditorium – Bayeux (14) 5 avril 2018.

Théâtre des charmes Rouen (76) 29 mars 2018.

Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs (38) 18 et 19 avril 2018.

Terres de paroles, Fleury-la-Forêt (27) 8 avril 2018.

Théâtre de la Giran­dole à Mon­treuil (93) du 6 au 18 février 2018.

Gare au théâtre, fes­ti­val Scènes sur Seine (94), 3 novembre 2017.

Spec­tacle créé au Fes­ti­val IF, Avignon(84), du 14 au 16 juillet 2017.

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